Depuis toujours dans l’ombre de Rolls-Royce, Bentley n’a jamais volé de ses propres ailes. Un comble pour une marque dont, précisément, le logo évoque des ailes dépliées. L’avenir des deux icônes de l’automobile britannique a été pendant 67 ans intimement lié jusqu’à ce que leurs déclins annoncés suscitent les convoitises des grands constructeurs continentaux. Après bien des tergiversations, Rolls-Royce appartient aujourd’hui à BMW, et Bentley au groupe Volkswagen. Sans doute le meilleur rachat de Ferdinand Piëch, le PDG ingénieur de VW, fou de technologie, qui a tout de suite saisi l’opportunité de redonner à la marque de Crewe fierté et ambitions.
La continental GT constitue peut-être le plus bel exercice de style de ces dernières années. Dirk Van Braeckel et son équipe ont su mettre au point un dessin de carrosserie jamais pesant mais majestueux et emprunt d’une extraordinaire puissance contenue. Le tout sans artifices ostentatoires. Même à l’arrêt, la Continental GT impressionne.
La grande calandre grillagée surmontée des fameuses ailes Bentley, un regard en coin malicieux généré par les doubles optiques ovales et les passages d’ailes musclés la distinguent des expressions radicales sportives d’une Aston Martin DB9 ou d’une Ferrari 612 Scaglietti.
Basse, fluide et bénéficiant d’une lunette arrière en pente douce dans l’alignement parfait du toit, la Continental GT montre une poupe simple, mais savamment sculptée pour réduire au maximum la traînée aérodynamique. On la découvre ensemble avec son propriétaire Thierry.
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