Il y a d’abord eu les S600 et S800 à la fin des années 60, puis la NSX à la fin des années 80. La S2000 est de cette veine. C’est une voiture de sport qui se démarque de la concurrence par une sophistication technique exceptionnelle. C’est aussi un choix marketing particulièrement gonflé. Il faut s’appeler Honda pour assumer le développement d’un roadster totalement inédit et n’en produire que 12 000 exemplaires par an, vendus à un prix pas plus élevé que ceux de la concurrence.
Aujourd’hui, on savoure plus encore cette exclusivité et l’exploit mécanique, à l’heure des moteurs à essence turbocompressés…
Le moteur c’est la botte secrète de la S2000. Sous cette apparence anodine se cache en effet, une des mécaniques de série les plus performantes jamais produites. A l’époque, ce 4 cylindres avait établi un nouveau record mondial pour un moteur atmosphérique avec une puissance spécifique de 120 chevaux/litre (125 chevaux/litre au Japon). L’année suivante, la Ferrari 360 Modena parviendra seulement à l’approcher avec 111 chevaux/litre. Il faudra attendre 10 ans pour que la Ferrari 458 Italia fasse mieux avec 127 chevaux/litre, c’est vous dire l’efficacité du système VTEC Honda ! Malgré sa cylindrée de seulement deux litres le cœur de la S2000 affiche 240 chevaux et même 250 ch. sur les versions japonaises. Des chiffres qui étonnent toujours des années plus tard, mais moins, vous allez le voir, que les sensations qu’ils procurent…
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